Les trésors cachés de Libourne
Il est des villes que l’on croit mortes, tristes ou sans attrait mais qui, en leur âme, sommeillent doucement en attendant leur heure. Dotées de trésors exceptionnels, le plus souvent méconnus, elles sont comme des cocons renfermant un splendide papillon mais dont on ne voit que les fils grossiers enchevêtrés en une masse informe. Pourtant si l’on prête l’oreille, on peut entendre battre leur coeur à travers la membrane urbaine et bruyante qui les enserre. Libourne est l’un de ces papillons, peut-être le plus beau, mais le temps a tissé sur elle une toile grise qui retient ses ailes et assombrit le coeur de ses admirateurs. Non pas qu’ils ne l’aiment plus, loin de là, mais qui souffrent de la voir ainsi, qui aimeraient la voir sourire à nouveau, du bel éclat de ses pierres d’or. Comme un papillon a besoin de la synergie de ses cellules vitales pour générer son étonnante métamorphose, Libourne a besoin de la combinaison de tous ses acteurs pour entamer sa transformation vers une vie nouvelle. En tant qu’historienne, je veux parler bien sûr, de son corps et de sa robe que vous comprendrez par son histoire et son patrimoine.
Ce sont les trésors insoupçonnés de cette histoire que je me plais à vous conter dans mes visites ou conférences qui revêtent à chaque fois un aspect nouveau, comme si ensemble, nous participions au rajeunissement de la ville en faisant s’évanouir la poussière de ses secrets.
J’ai eu la chance de guider, samedi 11 janvier, un groupe de passionnés de la Société d’histoire et d’Archéologie de Saint-Emilion, dans les méandres parfois inconnus de l’histoire de la ville. Un périple de deux heures trente qui nous a conduits au coeur de son passé légendaire et de son patrimoine unique. Depuis la berge du confluent, jusque dans la magnifique église Saint-Jean, en passant par les voies sinueuses de l’ancien Condatis ou les artères en angle droit de la bastide, nous avons partagé un bout de la vie d’illustres habitants de la ville comme Charlemagne, Aliénor d’Aquitaine, Richard Coeur de Lion ou le Prince Noir. Nous avons évoqué la Sainte Epine, toujours dans les murs de la ville depuis que Charlemagne l’y a déposée en l’an 811, véritable épine dorsale de Libourne, qui a attiré auprès d’elle les plus illustres personnages de l’Histoire de France. Nous avons partagé la naissance de la bastide en 1270, c’est à dire la construction de cette ville nouvelle du Moyen Age au dessus du port de Condatis. Nous avons rappelé l’importance de son port, premier port de navigation maritime à près de 100km dans les terres. Nous avons suivi les aventures de Jeanne de Kent, épouse du Prince Noir, la plus belle femme de tout le royaume d’Angleterre selon les chroniqueurs de l’époque, dans sa participation à la renaissance de Libourne au XIVème siècle. Nous avons découvert l’amour de Louis XI pour la bastide un siècle plus tard, évitant sa destruction après la victoire des Français et la propulsant au rang de plus grande bastide d’Aquitaine. Nous avons évoqué la vie des Cordeliers, ces moines de Saint François d’Assise. Nous avons vu les magnificences architecturales du deuxième âge d’or de Libourne: le XIXème siècle et enfin tous ensemble nous avons mieux compris l’origine de ses monuments et de ses trésors cachés en nous écriant: quelle belle histoire!
je souhaitais rendre hommage à ce moment de partage libournais vécu samedi avec la Société d’Histoire et d’Archéologie de Saint-Emilion, partage que je propose à tous ceux qui souhaiteraient découvrir Libourne autrement, plus intensément, plus chaleureusement que dans la vision parfois routinière de nos vies quotidiennes. Parallèlement mon travail d’historienne et d’auteur me permet de découvrir de nouvelles clefs pour pouvoir vous accompagner dans les recoins les plus insolites de l’histoire de notre belle bastide.
Pour tous renseignements, vous pouvez me joindre au:
06 52 54 62 38
Tarifs: à partir de 8€/pers pour une visite-conférence de deux heures trente. Tarif particulier pour les groupes ou les associations, me contacter.
