dimanche 31 mai 2015

Libourne, l’Histoire en marche…



Libourne, l’Histoire en marche…



La résurrection d'Aliénor à Libourne



De Charlemagne à Aliénor d’Aquitaine, de Jean sans Terre au chevalier de Leyburn, du Prince Noir à Bertrand Du Guesclin… l’histoire de Libourne s’est écrite autour de célèbres personnages qui y ont laissé leur empreinte. Si leurs actes, bons ou mauvais, furent décisifs pour la transformation de la bastide au cours des siècles, ils restent souvent inconnus du grand public ou pire encore, enfermés dans des livres que nous n’ouvrons plus.

Mais l’Histoire, c’est aussi la signature de nos propres vies, celle qu’on laisse dans le grand livre du temps à chaque parole prononcée ou à chaque geste posé. Nous sommes tous les acteurs de l’Histoire, chacun à notre rythme, chacun à notre manière mais tous avec notre identité propre et notre rôle à jouer.

Ce rôle, les élèves de Seconde du Lycée Montesquieu l’ont magnifiquement interprété en incarnant à leur manière l’histoire de Libourne.





     Depuis deux ans, leur professeur de français, Alice Merlaut, et leur professeur d’histoire-géographie, Pascal Philip, ont pris l’initiative (géniale) d’intégrer au programme de Seconde, un certain nombre d’heures à la découverte de Libourne et de son histoire. Plus qu’une initiation, il s’agissait pour eux de puiser au cœur de leurs racines ancestrales afin de s’inscrire individuellement et collectivement dans cette identité libournaise qui est la leur.

Grâce à des recherches personnelles,  des séances de travail à la Médiathèque ou aux Archives, ils ont redonné vie à l’histoire de la bastide à travers des sketchs, diaporamas, reportages ou autres conférences.

Ils ont investi la ville de leur présence, de leurs connaissances, de leurs rires ou de leurs doutes comme des hérauts des temps modernes éclairés par la richesse de leur passé.

Avec eux, nous avons revu la reine Aliénor entourée de ses fils au château de Condat, nous avons entendu les marchands du port interpeller les badauds pour acheter leurs victuailles, nous avons eu peur de l’investissement de l’hôtel de Ville par les allemands pendant la guerre, nous avons admiré des monuments disparus grâce à d’anciennes photographies, nous avons découvert le rôle du maire et des jurats dans l’organisation municipale de Libourne depuis sept siècles, nous avons compris qu’une bastide était une commune du Moyen Age, nous avons assisté à un adoubement de chevalier et admiré la restauration de la ville au XIXème siècle…

Elle est là la magie de l’histoire : utiliser les moyens et les technologies du présent pour s’enquérir des événement fondateurs de nos lieux de vie et les partager avec les autres.

Ainsi, à travers leur propre ville, les élèves de Seconde de Montesquieu, ont apporté leur pierre au grand édifice de l’Histoire grâce à la communication, l’échange, l’ouverture aux autres, l’accueil de leurs différences et le respect de chacun. 

     Ils ont conforté ma certitude que sans ancrage historique et patrimonial aucun espoir d’avenir n’est possible car le futur ne se construit pas sur de belles idées sans fondement mais sur les soubassements vivants de notre histoire en marche ! 



                                 
                                  Bravo à eux et merci !

Camille Desveaux

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