vendredi 26 août 2016

Journées du Patrimoine 2016



Libourne, en route vers les JEP 2016 !






La Sainte Epine à l’honneur


Grâce aux Journées du Patrimoine, instaurées par le ministre de la Culture, Jack Lang, en 1992, devenues Journées Européennes du Patrimoine en l’an 2000 et touchant une cinquantaine de pays en Europe, la Sainte Epine de Libourne a bénéficié comme l’ensemble du patrimoine français et libournais d’un intérêt grandissant, conférant à l’évènement une popularité et un enthousiasme contagieux. Pour Jack Lang, le patrimoine ne devait pas être synonyme de représentation d’un temps révolu mais « s’appliquer à tout ce qui fait notre quotidien, le patrimoine de demain, les lieux collectifs »…
 Il est, selon lui, urgent de mieux le comprendre, le mettre en valeur, le partager, l’embellir : « Notre pays a la chance extraordinaire d’être un manuel d’histoire de l’art et de l’architecture à ciel ouvert. Nul besoin d’effacer des pages pour écrire un nouveau chapitre. […] Le respect de la beauté passée se double d’une exigence de la beauté à venir »[1]. Cette nouvelle vision de la culture et du patrimoine français a amorcé un changement des mentalités et une mise en valeur des identités territoriales et communales, la multitude des particularités culturelles devenant l’essence même de l’unité nationale

Cet engouement collectif, promu par l’Etat dans un désir de réhabilitation commune de notre histoire et d’embellissement de notre patrimoine, a été à l’origine de nombreux travaux de recherches, d’études scientifiques et de découvertes historiques sur les paysages, les monuments, les églises, théâtres, châteaux, demeures privées,  objets insolites, etc… qui nous entourent. C’est ainsi que l’histoire des saintes Reliques (attribuées au Christ) dont provient l’épine de Libourne a fait l’objet d’études universitaires  sérieuses depuis une vingtaine d’années, permettant à tous ceux qui le souhaitent, croyants ou non, de les découvrir et de connaître le rôle qu’elles ont joué au Moyen Age en Europe et dans le monde.

L’étude de la Sainte Epine de Charlemagne, au delà de ses spécificités politiques ou religieuses a permis de lever le voile sur une grande partie de l’histoire de Libourne et sur l’unité communale qu’elle a toujours suscitée. La Révolution Française n’a pas suffit à éteindre sa flamme et a fait d’elle, grâce au nouvel élan patrimonial, le plus grand témoin de l’histoire de la bastide de Libourne.

C’est le plus vieil objet patrimonial de la ville, la colonne vertébrale de son histoire et le symbole le plus insolite de son identité d’aujourd’hui !



Les 17 et 18 septembre à l’Epinette de 14h à 17h


Je vous attends donc, les 17 et 18 septembre prochains dans la chapelle de l’Epinette (près du parc de l’Epinette) pour une conférence spéciale et la dédicace de mon dernier ouvrage :

« Il était une fois, la Sainte Epine de Libourne »

Ce lieu exceptionnel sera pour moins l’occasion de vous faire découvrir les vitraux extraordinaires qui ornent le chœur de l’église.

L’originalité de ces vitraux provient de leur thème, qui, même s’il s’articule autour de la Sainte Epine, est entièrement historique (à l'instar l'hôtel de ville en feu - ci-contre le 2 février 1427).
Ils ont été peints par Henri Feur, successeur du maître bordelais Joseph Villiet dont il a repris l’atelier situé au 66 rue Saint-Jacques (Kléber) à Bordeaux en 1877. Longtemps on a pensé que c’est son fils et successeur, Marcel Feur, qui en était l’auteur mais un document datant de 1912, rédigé par G. Moreau, chanoine, atteste de la paternité d’Henri Feur :
« c’est lui qui a créé cette œuvre, œuvre unique me disait-il il y a un instant ; car jamais il n’a eu l’occasion d’en composer une autre de ce genre. C’est lui qui, documents en mains, a mis en scène tous ces personnages divers : rois, princes, officiers, soldats, cavaliers, jurats, religieux, prêtres, évêques, avec les costumes de l’époque. C’est son œuvre, œuvre complexe, laborieuse et d’une exécution irréprochable dans les moindres détails, parce qu’il y a mis non seulement tout son talent d’artiste, mais aussi tout son cœur de chrétien. »[2]
Nous pourrions ajouter « tout son cœur d’historien » car s’approcher si près de la réalité historique n’était pas chose aisée pour un maître verrier.

Les quelques imperfections historiques s’effacent devant la beauté de l’œuvre. En juin 2016, un photographe équipé d’un drone, a pu, à la demande du président de l’association des Amis de Saint-Jean, photographier chaque écusson séparément, permettant ainsi une bonne lisibilité des images les plus hautes et les plus difficiles à décrypter.

C’est grâce à ces photos que j’ai pu réaliser les illustrations du livre, 24 au total, travail titanesque après les dix années de recherches racontées dans l’ouvrage.








Le don de Charlemagne

Livre que vous pourrez ramener chez vous, dédicace en prime, après la conférence.


"Un peuple qui oublie son passé n'a pas d'avenir!" disait Winston Churchill, n'oublions pas le nôtre!


Pour ceux qui ne seraient pas là les 17 et 18 septembre, la première dédicace du livre aura lieu à la Journée des Associations de Libourne le 10 septembre 2016.

Au plaisir de vous y retrouver nombreux,

Oppalement vôtre,

                                                                                                   
                                                                                               Camille Desveaux

Prix de l'ouvrage, Il était une fois la Sainte Epine de Libourne, Texte et Illustrations de l'auteure: 20 €





[1] Jack Lang : Ouvrons les yeux, la nouvelle bataille du patrimoine, HC Editions, Paris, 2014, 37 pages.
[2] G. Moreau ; L’église Notre Dame de l’Epinette, son autel, ses vitraux, Imp. Ballet et Noble, Linourne, 1912.

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