Libourne, en route vers les JEP 2016 !
La Sainte Epine à l’honneur
Grâce aux Journées du Patrimoine, instaurées par le ministre
de la Culture, Jack Lang, en 1992, devenues Journées Européennes du Patrimoine
en l’an 2000 et touchant une cinquantaine de pays en Europe, la Sainte Epine de
Libourne a bénéficié comme l’ensemble du patrimoine français et libournais d’un
intérêt grandissant, conférant à l’évènement une popularité et un enthousiasme
contagieux. Pour Jack Lang, le patrimoine ne devait pas être synonyme de
représentation d’un temps révolu mais « s’appliquer à tout ce qui fait
notre quotidien, le patrimoine de demain, les lieux collectifs »…
Il est, selon lui,
urgent de mieux le comprendre, le mettre en valeur, le partager,
l’embellir : « Notre pays a la chance extraordinaire d’être un manuel
d’histoire de l’art et de l’architecture à ciel ouvert. Nul besoin d’effacer
des pages pour écrire un nouveau chapitre. […] Le respect de la beauté
passée se double d’une exigence de la beauté à venir »[1].
Cette nouvelle vision de la culture et du patrimoine français a amorcé un
changement des mentalités et une mise en valeur des identités territoriales et
communales, la multitude des particularités culturelles devenant l’essence même
de l’unité nationale
Cet engouement collectif, promu par l’Etat dans un désir de
réhabilitation commune de notre histoire et d’embellissement de notre
patrimoine, a été à l’origine de nombreux travaux de recherches, d’études
scientifiques et de découvertes historiques sur les paysages, les monuments,
les églises, théâtres, châteaux, demeures privées, objets insolites, etc… qui nous entourent.
C’est ainsi que l’histoire des saintes Reliques (attribuées au Christ) dont
provient l’épine de Libourne a fait l’objet d’études universitaires sérieuses depuis une vingtaine d’années,
permettant à tous ceux qui le souhaitent, croyants ou non, de les découvrir et
de connaître le rôle qu’elles ont joué au Moyen Age en Europe et dans le monde.
L’étude de la Sainte Epine de Charlemagne, au delà de ses
spécificités politiques ou religieuses a permis de lever le voile sur une
grande partie de l’histoire de Libourne et sur l’unité communale qu’elle a
toujours suscitée. La Révolution Française n’a pas suffit à éteindre sa flamme
et a fait d’elle, grâce au nouvel élan patrimonial, le plus grand témoin de
l’histoire de la bastide de Libourne.
C’est le plus vieil objet patrimonial de la ville, la
colonne vertébrale de son histoire et le symbole le plus insolite de son
identité d’aujourd’hui !
Les 17 et 18 septembre à l’Epinette de 14h à 17h
Je vous attends donc, les 17 et 18 septembre prochains dans la chapelle de l’Epinette (près du parc de l’Epinette)
pour une conférence spéciale et la dédicace de mon dernier ouvrage :
« Il était une fois, la Sainte Epine de Libourne »
Ce lieu exceptionnel sera pour moins l’occasion de vous
faire découvrir les vitraux extraordinaires qui ornent le chœur de l’église.
L’originalité de ces vitraux provient de leur thème, qui,
même s’il s’articule autour de la Sainte Epine, est entièrement historique (à l'instar l'hôtel de ville en feu - ci-contre le 2 février 1427).
Ils ont été peints par Henri Feur, successeur du maître
bordelais Joseph Villiet dont il a repris l’atelier situé au 66 rue
Saint-Jacques (Kléber) à Bordeaux en 1877. Longtemps on a pensé que c’est son
fils et successeur, Marcel Feur, qui en était l’auteur mais un document datant
de 1912, rédigé par G. Moreau, chanoine, atteste de la paternité d’Henri
Feur :
« c’est lui qui a créé cette œuvre, œuvre
unique me disait-il il y a un instant ; car jamais il n’a eu l’occasion
d’en composer une autre de ce genre. C’est lui qui, documents en mains, a mis
en scène tous ces personnages divers : rois, princes, officiers, soldats,
cavaliers, jurats, religieux, prêtres, évêques, avec les costumes de l’époque.
C’est son œuvre, œuvre complexe, laborieuse et d’une exécution irréprochable
dans les moindres détails, parce qu’il y a mis non seulement tout son talent
d’artiste, mais aussi tout son cœur de chrétien. »[2]
Nous pourrions ajouter « tout son cœur
d’historien » car s’approcher si près de la réalité historique n’était pas
chose aisée pour un maître verrier.
Les quelques imperfections historiques s’effacent devant la
beauté de l’œuvre. En juin 2016, un photographe équipé d’un drone, a pu, à la
demande du président de l’association des Amis de Saint-Jean, photographier
chaque écusson séparément, permettant ainsi une bonne lisibilité des images les
plus hautes et les plus difficiles à décrypter.
C’est grâce à ces photos que j’ai pu réaliser les
illustrations du livre, 24 au total, travail titanesque après les dix
années de recherches racontées dans l’ouvrage.
Le don de Charlemagne |
Livre que vous pourrez ramener chez vous, dédicace en
prime, après la conférence.
"Un peuple qui oublie son passé n'a pas d'avenir!" disait Winston Churchill, n'oublions pas le nôtre!
"Un peuple qui oublie son passé n'a pas d'avenir!" disait Winston Churchill, n'oublions pas le nôtre!
Pour ceux qui ne seraient pas là les 17 et 18 septembre, la
première dédicace du livre aura lieu à la Journée des Associations de Libourne
le 10 septembre 2016.
Au plaisir de vous y retrouver nombreux,
Oppalement vôtre,
Camille Desveaux
Prix de l'ouvrage, Il était une fois la Sainte Epine de Libourne, Texte et Illustrations de l'auteure: 20 €